Marguerittes, un village du Gard, fait face à une forte pression d’urbanisation due à sa proximité avec Nîmes et son attractivité croissante. Historiquement agricole, la ville a connu une expansion rapide depuis les années 1960, passant de 2 000 à plus de 8 000 habitants aujourd’hui.
Cette croissance démographique s’accompagne d’une transformation urbaine marquée par la construction de logements collectifs, au détriment des maisons individuelles traditionnelles. La Municipalité vise une population de plus de 10 000 habitants, ce qui nécessite la construction de nouveaux logements, y compris des logements sociaux pour se conformer à la loi SRU et adopte le ZAN (Zéro Artificialisation Net) sauf que …
Ce qu'il faut savoir ...
le ZAN (Zéro Artificialisation Nette) ne prévoit pas d’urbaniser les terrains dans les villes “à tout prix”. Au contraire, l’objectif du ZAN est de limiter l’artificialisation des sols et d’encourager une approche équilibrée et réfléchie de l’urbanisation.
Voici les grandes lignes du ZAN concernant l’urbanisation des terrains urbains :
Préservation des espaces verts et des sols naturels : Le ZAN vise à préserver les espaces verts et à réduire l’étalement urbain. Cela signifie que, même dans les centres urbains, les projets doivent respecter une logique de sobriété et d’efficacité foncière, en limitant l’impact sur les sols.
Priorité à la densification raisonnée et à la réhabilitation : Le ZAN encourage la réhabilitation des bâtiments existants et la densification des zones déjà urbanisées pour éviter d’occuper de nouveaux sols, mais cela doit se faire en respectant la qualité de vie des habitants et l’équilibre écologique. L’objectif n’est pas d’urbaniser à outrance, mais de favoriser des projets dans les zones déjà aménagées, là où cela répond aux besoins réels et durables.
Concertation avec les communes : Les objectifs ZAN sont intégrés aux documents d’urbanisme locaux, comme les SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) et les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme). Les communes ont donc une marge de manœuvre pour appliquer le ZAN selon leur contexte particulier, sans pression pour urbaniser tous les terrains disponibles en ville. Elles doivent planifier de manière responsable pour maintenir un équilibre entre urbanisation et préservation des sols.
Flexibilité pour les territoires : Les communes ont le droit de limiter ou de refuser des projets qui seraient excessifs pour préserver la qualité de vie et les espaces verts, même en milieu urbain. Le ZAN permet une certaine flexibilité, notamment pour les petites communes qui peuvent avoir besoin d’un développement limité.
En résumé, le ZAN n’encourage pas l’urbanisation “à tout prix” des terrains urbains, mais incite à une gestion responsable et durable des sols, en favorisant la réhabilitation et la densification quand cela est justifié. Les projets doivent être planifiés en respectant la nature urbaine existante et les besoins écologiques et sociaux des territoires.
Pourquoi notre municipalité adopte elle ainsi une orientation de densification de notre ville aussi peu raisonnée alors qu’elle dispose du code de l’urbanisme pour empêcher les promoteurs de construire n’importe où ? le maire serait-il mal conseillé ?